Concert

Avez-vous souvent l’occasion de déguster consécutivement des pages de Roland de Lassus, John Dowland, Béla Bartók, György Kurtág, Wolfgang Amadé Mozart et Harrison Birtwistle? C’est possible grâce au Kuss Quartett, une jeune formation berlinoise qui se plaît à faire dialoguer le ‹grand› répertoire avec des territoires beaucoup moins convenus.

Du Carnegie Hall de New York au Concertgebouw d’Amster- dam, du Wigmore Hall de Londres à la Philharmonie de Berlin, de la Schubertiade de Schwarzenberg aux Festivals d’Edimbourg et de Salzbourg, les membres du Kuss Quartett ont foulé les scènes les plus prestigieuses et été les hôtes des plus grands festivals.

Parmi les lignes de force de leur personnalité artistique figure une soif irrésistible d’expérimentation. Une soif
qui les conduit à repenser jusqu’au répertoire classique, partant du principe qu’au temps de leur création ces pages étaient pour beaucoup considérées comme avant-gar- distes. «Chaque son, chaque phrase, chaque reprise sem- blaient comme dépoussiérés, remis en question et polis avec goût ...», écrit la Frankfurter Allgemeine – ou quand la musique du passé interpelle le présent. Leur répertoire commence à la Renaissance et au Baroque avec des trans- criptions de pages vocales de Roland de Lassus, de John Dowland, avec ‹L’Art de la Fugue› de Jean-Sébastien Bach, et s’étend jusqu’à aujourd’hui. Le Kuss Quartett a étudié les œuvres de György Kurtág et Helmut Lachenmann aux côtés des deux compositeurs, ils travaillent avec de
jeunes créateurs et animent des ateliers au sein de la classe de composition de la Musikhochschule de Hambourg.